Marre que Google (mais pas que…) vous espionne ?

Vous aussi, vous êtes touché par la nouvelle obligation, qui, une fois de plus, pèse sur les entreprises afin de renforcer leur compétitivité (ah, la langue de bois des politiciens…). Alors vous faites comme tout le monde : vous ouvrez votre navigateur favori, Chrome, et vous mettez dans l’omnibox « Assurance complémentaire santé obligatoire », et vous effectuez vos recherches. Et ici s’ouvre le domaine de Big Brother…

Ayant résolu le problème et déterminé la société d’assurance à la sauce de laquelle vous allez être mangé, vous continuez votre navigation sur d’autres sujet. Et là, comme par hasard, un peu partout sur votre écran s’affichent des publicités pour d’autres sociétés d’assurance… Et mieux encore, quelques minutes après, vous recevez sur votre boite mail, ou celle de votre société, des publicités vantant telle ou telle autre assureur.

Hasard ? Miracle ? Providence ? Non, rien de plus que le tracking effectué par les navigateurs couplés aux moteurs de recherche, et qui devient de plus en plus performant. A force de recoupements, ces techniques sont capables dans tous les cas de profiler un comportement sur le web, et dans le meilleur des cas d’identifier une personne. Jetez un oeil au répertoire C:\Users\[votre code utilisateur]\AppData\Local\Google\Chrome, et vous verrez que tout cela est très organisé.

Si vous souhaitez conserver un minimum de liberté sur le web, il est nécessaire d’abandonner Chrome et Google (et le confort dû à l’excellence technique qui va avec), et d’utiliser des alternatives respectueuse de vos données personnelles.

Nous avons trouvé trois navigateurs alternatifs, Chrome-like car basés sur Chromium (le projet open-source qui a donné naissance à Chrome), qui respectent votre vie privée (ou au moins le prétendent…) :

• Epic Browser. Ce navigateur indien est probablement un des plus drastiques : il ne stocke rien sur votre navigation, même pas l’historique des sites visités. Il possède un bouton de connexion via un proxy. Un gros point négatif cependant : il n’est pas possible d’utiliser un moteur de recherche autre que celui qui est prévu par défaut, Epicsearch, très peu paramétrable. Il reste cependant possible d’enregistrer un raccourci vers un autre moteur de recherche, via les raccourcis de la page d’accueil ou les favoris.
• SRWare Iron. Un peu moins strict qu’Epic, mais très rapide. Il stocke les informations dans C:\Users\[user windows]\AppData\Local\Chromium. Il mémorise l’historique de navigation, et permet d’utiliser un autre moteur de recherche que Google. Cependant, ce navigateur, qui annonce que son code est open-source, ne le livre pas depuis quelques années : même s’il semble faire son travail correctement, il n’est pas prudent de l’utiliser, faute d’information technique suffisante. C’est un logiciel allemand, et depuis le Volskwagen-gate, le sérieux allemand…
• Chromodo. Développé par Comodo, la firme américaine. Comme le précédent, son code-source est privé, d’où la même recommandation de prudence.

FireFox s’oriente également vers un navigateur durci sur ce point, nous ne l’avons pas encore testé.

Nous avons également trouvé trois moteurs de recherche pour remplacer Google :

• ixquick. Ce fut le premier moteur de recherche axé sécurité. Il ne transmet de données personnelles à aucun tiers, et depuis 2009, il ne stocke plus les adresses IP des requètes. Il y a même un contrôleur européen de la protection des données, M. Peter Hustinx, si, si, qui lui a attribué un « sceau européen de la protection de la vie privée », trop la classe. Il présente ses résultats sous une forme assez classique. Ils ont lancé aussi startpage, qui est apparemment la même chose.
• qwant. Ce moteur de recherche a été fondé par deux français, et copié sur Google au départ. Là, c’est le Macron, le petit ministre de gauche aux idées de droite dont il ne met aucune en pratique, à part les pires, qui a chaudement encouragé nos deux français. Il présente ses résultats sur une seule page, images, web, réseaux et video, c’est assez original.
• framabee, une déclinaison de searx masterisée par l’excellente association Framasoft, qui a lancé également l’excellent projet « Dégooglisons Internet« . Les résultats sont présentés de manière classique, assez claire.

La liberté est un combat, et, depuis Capoue, l’internaute sait qu’il est parfois nécessaire de se séparer d’un confort qui ne lui veut pas toujours du bien…